Où suis-je ? Qui suis-je ?

J'avais un horrible mal de crâne. Que se passait-il ? Que m'arrivait-il ? J'ouvris lentement les yeux. Ma jour gauche était glaciale, contre le parquet. Je me relevais doucement, sans un geste brusque. Je me trouvais dans une minuscule salle, ou tout était blanc. J' eus une irrésistible envie de vomir. Beurk !! Rien de plus laid que cette couleur. Je ne savais pas où j'étais, ni comment je m'y étais retrouvée. J'avais froid... et surtout peur... Cet endroit me donnait la nausée. Je ne sais pas pourquoi, mais cette salle me rappelait certains souvenirs... Mais lesquelles ? J'étais déjà venu dans cette salle, mais quand ? Je tremblais, et des larmes sillonnaient mes joues. Je ne m'en rendis compte que quand j'entendis un "ploc" sur le sol blanc. Je fus prises de convulsions. Je ne put me retenir plus longtemps. Je criais, j'hurlais. Ça y est, je me rappelle !! Je suis une mutante, qui a un don... Celui de transpercer le cœur des gens rien qu'en hurlant... Je voulais m'arrêter, car je ne voulais pas tuer quelqu'un, je ne suis pas une criminelle !! Noooooon !!! Stooop !! Kane, retiens-toi !!! Je me bouchais les oreilles. Je fermais les yeux. Soudain, je les rouvrit brusquement. Je sentais une présence. Juste derrière ses murs. Il y avait une porte, cachée, j'en étais sur. Mais où, et comment la retrouver ? Je voulais m'enfuir. Impossible... Trop tard... Une femme en blouse blanche - encore cette couleur !! - surgit, d'un des murs, sans que je m'en aperçoive. Elle portait un casque, pour ne pas entendre mes cris. Elle m'attrapa les mains, et me força à me calmer. Impossible. Je voyais un homme qui se tenait derrière elle, pas trop près, de peur que je ne lui fasse de mal. Il tenait dans ses mains une seringue remplie d'un liquide vert-marron. Cela me fit encore plus peur. La femme lui ordonna de lui passer la seringue, et sans attendre, elle me l'enfonça dans le cou. Je me figeai, tel un bloc de glace. Je sombrais peu à peu dans le néant. Je me souviens de l'avoir vue se relever et dire à son collègue :
" Bon travail, appelez l'équipe de nettoyage, qu'ils viennent s'en occuper..."
Puis plus rien...