Une autre journée commençait. Le soleil tout dodu se levait et ne se gênait pas pour réveiller les paresseux. C’est donc avec le malheur, que notre petit Lukas devait quitter son lit douillet et ses couvertures chaudes et apaisantes. C’est donc avec difficulté, ou peut-être qu’il était trop paresseux, qu’il sortit du lit tout en s’étirant comme il faut. Il regarda dehors, il faisait un temps magnifique, il sourit, il se sentait bien dans ces moments-là, de solitude et tout sans que personne vient déranger ce moment de paix, son moment à lui tout seul. C’est donc avec sans précipitation, qu’il s’habilla d’une chemise blanche, débardeur noir, une cravate noir et un pantalon noir. Quelque chose de simple, ni trop classique ou trop décontracté. Il était bien là dedans et c’était tout ce qui comptait pour lui. Se regardant dans son unique et seul miroir de la pièce, Lukas fit une moue boudeuse, ses cheveux étaient en « pétards », il soupira et prit a brosse à cheveux et commença à les replacer comme il le fallait, enfin d’une façon dont il n’aurait pas l’air fou. Un scientifique fou... Ouais bah ça il y en avait ici justement. Il alla chercher ses lunettes avant de quitter l’endroit. Aujourd’hui, il avait congé ! Enfin la paix ! Il n’aura pas à choisir entre opérer un mutant ou essayer de la retarder. Car en fait, il n’aimait pas trop les opérer, mais il n’avait pas le choix, son père ayant tellement fait pression sur lui, qu’il avait peur de le décevoir. Mais il n’aimait pas les opérer ! Il détestait cela ! Pas que le corps humain le répugnait, mais disons qu’il ne voulait pas faire de mal aux mutants. Il en avait été incapable quand il était jeune et gardait encore quelques séquelles, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Ayant cette pensée, il se frotta le bras droit, une cicatrice s’y trouvait là. Enfin il ne devait plus penser à cela, il leva son regard impassible de son bras et alla dans la salle à manger. Un petit repas pour commencer la journée ne lui faisait pas de tord. C’est donc avec plaisir qu’il engloutit un deux bols de céréales avec cinq toasts. Oui, il était un vrai glouton, mais pourtant il ne grossissait pas ! Il prenait même pas un gramme de gras ! C’était une vrai machine à manger. Enfin, tout en buvant un café, Lukas regardait le monde autour de lui, il était avec deux membres du personnel, enfin ce n’était pas des amis, juste des collègues qui détestait tant. Il n’arrêtait pas de le taquiner méchamment et ça, il détestait ! Mais il ne disait rien, se laissant faire, de toute façon ils valaient que de la merde, tout simplement et cette pensée fit sourire Lukas. Au moins, il ne dramatisait jamais, il ne se plaignait jamais sur son sort. Puis il décida de quitter l’endroit plutôt cacophonique pour ses oreilles. Donc il quitta la salle tout en déposant son plateau sur un petit meuble proche des poubelles. Il décida d’aller dans sa chambre pour profiter quelques instant la solitude. Mais lorsqu’il vit que le soleil était haut dans le ciel et qu’il n’avait aucun nuage, il se dit qu’il pourrait aller faire un petit tour dehors pour prendre l’air et d’en profiter. Donc il prit un livre sur sa table de chevet, décidant de continuer sa lecture, puisque ces temps-ci, il ne lisait pas beaucoup à cause du travail.
C’est d’ailleurs très fatiguant de remplacer les autres, car ils étaient trop malade ou autre raison tout aussi débile que les autres. Enfin, arrêtons de se donner un mal de tête pour rien, donc c’est avec entrain qu’il alla dans un coin plutôt tranquille nommé le jardin. Il s’assit sur un banc se laissant emporter par cette fragrance printanière. Une odeur plutôt suave, mais tout aussi innocente, une odeur sucré qui chatouille notre odorat. Oui c’était une odeur apaisante pour l’esprit. Le jeune homme se sentit étrangement bien et commença sa lecture. Étant trop concentré dans son livre, Lukas ne vit pas l’homme s’approcher de lui, mais il redressa lentement la tête lorsqu’il entendit « Bouh, petit humain. » Il fronça les sourcils renforçant son visage de gamin. Le soleil plombait sur sa peau blanche comme de la neige, ses yeux océans semblaient hésiter entre la méfiance et la surprise. Il était simplement beau comme ça, notre petit Lukas, enfin non ce n’était pas le temps de baver dessus. Donc le jeune scientifique regarda son interlocuteur. Il était.... Grand... Oui c’était le bon terme, surtout à côté de lui. Lui qui était si petit au départ ! La personne avait des cheveux bruns. Mais ce qui était frappant chez lui, c’était ses yeux jaunes, comme ceux des chats. Et c’était sûr et certain, que cela n’était pas humain. Non pas du tout même ! Un mutant, c’était la seule chose qui résonnait dans sa tête, enfin il ne dit rien, se contentant de baisser son regard envoûtant vers son livre pour continuer sa lecture.