Fiche de Méa et Merona Kyotyo

[†]Nom : Aucun.

[†]Prénom : Méan, mais tout le monde l’appelle Méa (l’enchanteresse).

[†]Âge : 22 ans.

[†]Sexe : Féminin.

[†]Race : Mutante.

[†]Sexualité : Hétérosexuelle.

[†]Nationalité : Enchanteresse du continent Légendarus (Légendaire).

[†]Pouvoirs :
Méta-sphères : Méa peut générer des méta-sphères de couleur rosées. Ces sphères sont utilisées pour lancer des sorts peut importe leur utilité. Dans le cas de notre jeune femme, elle peut annuler un sortilège qui est en train de faire effet sur une personne, comme elle peut accélérer ses effets ou bien les suspendre. Plus la personne qui créé la sphère a des idées maléfiques, plus la boule est de couleur foncée. Plus la personne qui la crée a des idées qui plaisent aux divinités, plus la sphère est de couleur claire. C'est boules on l'apparence d'une volute de fumée en forme de boule.

Efficacité des sens : Méan a des habiletés plus élevées que toute autre personne. Elle peut, par exemple, courir plus vite que le coureur le plus rapide au monde, arriver à grimper plus haut dans un arbre qu'une autre personne et ce sans accessoires pour l’aider et ses réflexes sont meilleurs que toute autre personne. Si quelqu’un désire lui porter un coup au visage, elle arrivera soit à le bloquer, soit à l’éviter aisément. Par contre, elle ne l’utilise que lorsque cela lui plait.

Don de guérison : Étant la fille unique de la Déesse des Dieux, Mingra, Méa peut guérir une personne sur le point de mourir, comme elle peut guérir d'infimes blessures superficielles. Elle peut l’utiliser sur elle comme sur d’autres personnes autour d’elle. Bien entendu, elle ne s’en sert que très rarement puisqu’elle n’est pas du genre très serviable.

Charme : Étant une enchanteresse, Méan a le don d'enchanter une personne pour lui faire obéir. Elle dégage, seulement par sa présence, une aura assez attirante (odeur, beauté, gentillesse, tout ce qui peu plaire aux hommes, peut importe leurs désirs) pour sa proie. En réalité, elle envoûte les "futurs héros" pour les faire tomber amoureux d'elle et les faire obéir. M’enfin, elle n’est pas obligé d’envoûter un héros, seulement un homme pour le plaisir de contrôler. Il est plus facile pour elle d'envoûter une même personne deux fois puisque la résistance à son charme à déjà été rompu.

[†]En fuite ou non?: Plus maintenant.

[†]Secteur : A.

[†]Civils ou non?: Non, Méa est une « mutante ».

[†]Métier dans l'établissement : Aucun.

[†]Physique :
Cheveux : Ils sont bruns et passablement longs. Ils ont une certaine teinte de brun et de rose. Ils sont suffisamment longs pour frôler ses frêles épaules. Ils sont toujours différents d'un jour à l'autre. Parfois, ils sont bouclés, parfois ils sont raides, parfois ils sont en un chignon avec de jolies mèches qui tombent bien sur ses épaules et ainsi de suite. Même s'il n'y a pas de vent, ses cheveux virevoltes au gré d'un vent que l'on pourrait qualifié de divin. Méan a aussi une franche qui passe directement sur son œil droit. Il peut arriver qu'elle y mette une fleur comme parure, mais elle préfère y placer de douces plumes roses, qui viennent rehausser le rose de ses cheveux. Elle y place aussi quelques perles, roses elles aussi, afin de les mettre encore plus en valeur.

Yeux : Les yeux de notre demie déesse sont rouges. Par contre, l’on peut facilement les confondre avec un brun clair. Ses paupières possèdent une teinte rosé, semblable à celle de ses cheveux. C'est par ceux-ci qu'elle envoûte ses victimes. Si l'on regarde attentivement dans ceux-ci, l'on peut finir par y déceler de fines flammes au travers ses iris. S’il arrive qu’elle soit en pleine communication télépathique avec sa mère ou bien très rarement son père, ses yeux deviennent entièrement blanc. Et si par malheur quelqu’un venait qu’à la regarder fixement dans les yeux pendant quelques minutes alors que ses yeux sont de cette couleur, la personne en question pourrait y déceler le reflet des êtres divins avec qui elle est en communication. Par contre, la personne perdrait automatiquement la vu à jamais suite à cela. C’est le prix à payer pour avoir vu un dieu sans sa permission !

Visage : Méa a un doux visage pâle, tout ce qu’il y a de plus normal pour une magnifique jeune femme. Ses joues ne sont ni creuses, ni gonflées. Ses sourcils bruns ne sont ni trop gros, ni trop petits. Elle possède de belles lèvres tentantes de couleur rouge rosé, bien évidemment. Tout autour de son œil gauche, notre jeune enchanteresse porte un joli tatouage rose brillant d’où un longue plume rose est accrochée et maintenue par magie. Méan garde toujours une expression sérieuse sur son visage. Même si parfois, une expression plus sombre viens y prendre la place.

Habillement : Cette jeune femme porte toujours une énorme chaîne autour du cou, de couleur or, dont les mailles s’entremêlent et se croise pour former son pendentif, reposant ainsi, sans plus, sur le haut de sa poitrine et de ses épaules. Ce pendentif est orné de plusieurs petites pierres de rubis rose et rouge, dont l’une viens se perdre dans le « V » de son décolleté. L’objet central de ce collier est un petit coffret de forme circulaire où un rubis de forme pentagonale prends place au centre d’une étoile. Ce coffret renferme toute la magie de l’enchanteresse et a été scellé afin que personne ne puisse en prendre possession.
Méa porte aussi une magnifique robe. Les manches de celle-ci sont d’un rouge vin assez agréable à voir se terminant par des bandelettes de dentelle brunes ainsi que des broderies or. Son corsage est plus clair que ses manches, mais lui aussi est brodé d’or et de dentelle brunâtre. Une sorte de croix inversée y prends aussi l’apparence sur le devant.
Le bas de la robe n’a rien de bien extraordinaire. Il est rouge sur les côtés et blanc à l’avant, ainsi qu’à l’arrière. Le bas est entièrement plissé sur le sens de la longueur.
Une ceinture de cuire, formant un entrecroisement en « X » à l’avant, orne sa fine taille de jeune femme. Une fine chaîne en or muni d’un soleil et d’une lune rappelle l’emplacement de ses parents célestes, le soleil référant à Mingra, sa mère, la lune référant à son père Aroldius, dieu des Ténèbres.

[†]Caractère : Méan est une jeune femme qui ne laisse pas souvent voir ses émotions. Non, plutôt elle ne les laisse jamais paraître. Peut-être pourrait-elle, mais ce serait en de très rares occasions. Elle semble toujours sévère et maintient toujours son autorité sur tout le monde. Seulement avec le ton de voix qu’elle emplois, on sait parfaitement qu’il n’y a pas matière à rouspéter. Elle a une voix douce même si c’est très rare les moments où elle l’a été avec quelqu’un d’autre que ça famille. Son ton de voix peut changer selon ses émotions, comme tout le monde, mais ces yeux ne démontre rien. L'on pourrait croire qu'elle est spontanée et une jeune femme très gentille alors que c’est tout à fait le contraire. Méa est plutôt tentée de faire souffrir quiconque tente de l’empêcher d’agir à sa guise. Elle réfléchie à la vitesse de l'éclair et vie sa vie sérieusement, même si des moments de démence envers Nero et Merona pointe souvent leur nez. Elle n'a jamais aimé un homme malgré le fait qu'elle sortait avec Nero. Elle ne l’a jamais aimé, même si parfois, le fait de ne plus l’avoir à ses côtés lui manque grandement. Mais ce n’est seulement à cause qu’elle ne peut plus le remettre à l’ordre et le faire culpabiliser à sa guise, non pas à cause qu’elle ressentirait une quelconque émotion envers lui. Au contraire, elle le hais. Par contre, même si elle dit détester tout autant Merona, elle ne laisserait jamais personne l’anéantir totalement. Mais elle ne l’aiderait sûrement pas à se remettre sur pieds, à moins que la cause ne soit que très urgente.

[†]Histoire : Dès sa naissance (le moment où sa mère l'a créée), Méa ressemblait à ce qu'elle est. Elle a toujours eu l'apparence de 21 ans. Son but sur terre était de protéger le futur sauveur et héritier du trône de Mora, Nero Kyotyo. Depuis qu'il s'était retrouvé au village non loin de sa hutte, Méa devait le surveiller jusqu'au jour de ses 16 ans, 11 années après la mort du père de Nero. Elle continuait de le surveiller durant ses missions, ses entraînement et ses combats. Elle s'assurait qu'il ne quitte pas les rangs du Bien pour tomber dans ceux du Mal. Elle l'avait envoûté et le tenait à sa merci. Une nuit, lorsque celui-ci eut fini son dernier combat qui l'a mené au trône, Nero fut enlevé. Méan, qui était couché dans les bras de ce dernier pour lui faire plaisir, s'en était rendu compte. Même s'il avait achevé ses combats, il devait tout de même gouverner! Elle attendit que les kidnappeurs aient maîtrisé Nero et soient partit avant d'intervenir. Elle aurait pu intervenir avant, mais il aurait pu aussi bien être capable de les maîtriser seul. Méa les suivit jusqu'à ce qu'elle les perdent de vue dans "l'espace temps" (les kidnappeurs sont revenus dans le passé). Elle réussit, grâce à sa mère, à les pourchasser jusqu'à ce bâtiment appelé Tnatum. Malheureusement pour elle, elle n’avait jamais réussit à les rattraper. Jusqu’au moment de l’explosion. Méa avait vu l’explosion d’assez loin, pour sa part, et n’avait eut que quelques petites éraflures. Elle avait aperçu Merona au coin d’une rue. Elle lui avait semblée exténuée, la pauvre. Mais Méa ne s’en était pas préoccupée.
Et puis, vint le temps où les traqueurs de Tnatum finirent par la retrouver et la ramener à l’établissement, m’enfin le second établissement sans pour autant avoir à déployer d'énormes forces pour la maitriser.

[†]Autre : Méa est toujours tout à fait consentante de venir à Tnatum.

Avatar de Méan, version complète : https://media.photobucket.com/image/medieval%20anime%20girl/neo_queen_serentiy/Anime%20Girls/Old%20School%20Anime%20Girls/bb6ccf58.jpg?o=3

[†]Nom : Kyotyo.

[†]Prénom : Méa Merona, mais tout le monde l'appelait Merona. Maintenant, elle a plus tendance à vouloir se faire appeler par son prénom entier.

[†]Âge : 17 ans.

[†]Sexe : Féminin.

[†]Race : Mutante.

[†]Sexualité : Hétérosexuelle.

[†]Nationalité : Originaire du royaume de Mora, elle a aussi vécue à Pacelan, le royaume de la Licorne. Continent Légendarus (Légendaire).

[†]Pouvoirs : : - Télépathie;
- Se métamorphose en n'importe quel félin, spécialement en tigre;
- Ses sens sont semblables à ceux d'un félin;
- Elle a une force plus imposante que les autres jeunes filles de son âge et sa vivacité est quasi-permanente dût à sa force.

[†]En fuite ou non?: Plus maintenant.

[†]Secteur : A, désormais.

[†]Civils ou non?: Non, Méa Merona est une mutante.

[†]Métier dans l'établissement : Aucun.

[†]Physique :
Cheveux : Merona ressemble beaucoup à son père, Nero, tant physiquement que par son comportement. Elle a les cheveux bruns foncés qui lui arrivent aux omoplates. Quelques fois, ils sont bouclés, d'autres fois, ils sont étonament raides, mais ils restent très jolis. Merona les noue que très rarement, mais lorsqu'elle le fait, elle les attache à la hauteur de sa nuque à l'aide d'un petit fil de cuire de couleur pâle (pour faire ressortir le fil). Lors de son enlèvement, les cheveux de Merona étaient mi-bouclés, mi-raides et n'étaient pas noués. Utilisant parfois ses sens de félins, de petites oreilles brunes peuvent s'y cacher, n peu comme un neko.

Yeux : Les yeux de Merona portent la couleur de sa propre mère, Méa. Ils sont d'un rouge si foncé que l'on pourrait jurer qu'ils sont bruns. Par contre, face à une lumière ou au soleil, l'on peut y voir des reflets ou des éclats rouges vifs. Lorsqu'on regarde au creux de ses pupilles, l'on peut y déceler le mouvement de flammes rouges tout à fait comme ceux de Nero, si l'on oublie la couleur. Si Merona utilise ses sens de félins, ses pupilles change de celles d'une humaine à ceux d'un félin.

Visage : Merona a des traits doux et finement dessinés qui lui vont à merveille. Ils lui donne un petit air angélique malgré le fait que c'est une adolescente très active. Ses sourcils bruns sont fins et bien appropriés pour ses yeux. Ses lèvres rosées montrent souvent un petit sourire en coin ou laissent tout simplement passer sa langue pour montrer une grimace à l'égard de la personne qui vient de l'énerver. Ses joues, elles aussi rosées, et son petit nez n'ont jamais laissé paraître des taches de rousseurs ni même de petits boutons d’acné malgré ses 17 ans.

Habillement : Merona porte toujours une tunique blanche lui arrivant un peu en bas de la taille, aux manches assez courtes et au collet ouvert peut-être un peu trop sur sa petite poitrine de jeune adolescente. Il peut lui arriver de porter une camisole beige lui arrivant entre la poitrine et le nombril, mais son oncle Meo la surveille de près face à son accoutrement. Pour les pantalons, ils sont beiges-bruns avec des papillons en cuire cousues sur la jambe gauche. Le côté est aussi lacé directement par-dessus le vêtement pour donner un petit côté "ado" à la jeune fille. Bizarrement, malgré l'époque, Merona porte des souliers grisâtres à la semelle plate, un peu comme les souliers de skate d'aujourd'hui.


[†]Caractère : Cette jeune fille est vive et active. Contrairement à sa mère, Merona est pratiquement toujours de bonne humeur, un peu comme son père. Il lui arrive de réfléchir rapidement, mais elle réfléchi aussi normalement. Elle est très agile pour faire n'importe qu'elle acrobatie tant pour un combat (encore comme son père) que pour danser. Merona est aussi très habile de ses mains, car elle arrive à faire de jolis dessins, elle fait des bracelets tressés et pleins d'autres trucs du même genre. Quelques fois, elle peut paraître comme une adolescente hyper-active, mais comme elle arrive à changer son humeur rapidement, Merona arrive à redevenir plus calme facilement. Mais depuis son court séjour en compagnie de sa mère, Merona a une légère tendance à être furieuse et méchante. Alors gardes à celui qui voudras trop la taquiner !

[†]Histoire : Merona est la file unique de Nero et Méa. Elle a été créée de la même manière que sa mère, par l'intervention d'un dieu (Ok, ça paraît impossible, mais c'est le seul moyen de montrer qu'elle est là sans que Nero soit au courant. En fait, c'est bien compliqué.) . Malgré cela, elle a reçu plusieurs caractéristiques de son père, tant de son physique que de son caractère. Avant sa naissance, Méa et Nero n'avait jamais couché ensemble. En plus, lors de la naissance de la fillette, Nero était aux royaumes de Nord. Merona fut envoyée chez un jeune couple stérile du royaume des licornes. Sa mère, Méa, n'en avait jamais glissé un mot à Nero. Pourtant, elle aurait dût puisqu'à cause d'elle, il est stérile lui aussi et ne le sait toujours pas. Merona vécue, elle aussi, dans l'ignorance jusqu'à ses 7 ans, lors de la disparition de ses parents, en 1880. Elle sut, évidement, qui étaient ses parents puisqu'elle devait maintenant étudier avec son oncle Meo pour les remplacer. Nero, qui avait 23 ans, et Méa, qui en avait 21, semblaient s'être volatilisés (en réalité, ils sont à Tnatum et ont respectivement 24 et 22 ans). Merona vécue six longues années dans l'espoir d'un jour rencontrer son père, qui était considéré comme un demi-dieu dans son pays natal. Elle ne voulait pas connaître sa mère, cette Méa qui avait mauvaise réputation, qui l'avait abandonné et semblait n'avoir eu aucun remord face à cela. Lors de ses 16 ans, Merona s'était aventurée dans la forêt près du château, afin d'aller visiter la tombe des parents de son père. Elle y était allée, seule, afin de s'y recueillir. Par contre, à son arrivée, elle n'était pas seule: cinq homes costauds et bizarrement habillés, semblaient l'attendre. L'un deux s'était rué sur elle. Ce ne fut pas long qu'un deuxième gaillard fut demandé afin de maintenir la fillette en place. Merona se démenait et se débattait comme une diablesse pour se sauver de ses agresseurs. Elle avait réussit à s'échapper d'entre leurs mains un court instant avant de se faire barrer la route par deux autres hommes. Elle allait les déjouer habilement eux-aussi lorsque le cinquième de la bande la frappa violemment sur la tête en la projetant plus loin au sol, inconsciente. Personne n'avait été alerté. Les hommes avaient finalement attaché Merona et l'avaient amenée à Tnatum. Elle y rencontra son père, pour la toute première fois de sa vie. Elle y fit aussi la rencontre de sa « belle-mère » (Han, c’est l’inconvénient d’être fiancé à Nero ;) ), Elizabeth, et des garçons de celle-ci. Lors de l’explosion, Merona était avec son père. Elle avait tout vu de son accident. L’adolescente avait même tenté de le réanimer, mais voyant la plaie béante, elle avait immédiatement fuie pour trouver des secours. Jusqu’à ce qu'elle ne trouve que du chaos aux alentours et personne pour l'aider. À son retour, il n'y avait plus personne à l'endroit où aurait dû se trouver son père. Elle décida donc de rester sur les lieux à sangloter, attendant patiemment que quelqu'un l'amène, elle aussi. (La suite plus bas en plus détaillé ;))

[†]Autre : Merona a été amenée de force à Tnatum, encore une fois.

[†]Etes vous déjà sur le forum ? Citez alors tout vos personnages. Sir Moréus Neron Kyotyo, Derreck Morrisson et Noriaki Seiho.

[†]Comment avez vous connu le forum ? Des amies m’ont donnée l’adresse pour que je puisse développer mes idées de roman, surtout celle de Nero. Bon ok, c’est Vira et Devil

Avatar de Méa Merona : http://lastevent.iquebec.com/Avatars/avfilles019.jpg

Validée miss ^^

HISTOIRE DE MÉA MERONA KYOTYO

L'astre du jour se tenait bien haut dans le ciel, au cœur de cette journée où tout aurait pu bien se dérouler. Malheureusement, sous lui se perchaient d'immenses nuages ternes qui deviendraient bientôt d'un noir trop sombre pour être normal. Ils déversaient sur l'énorme bâtiment et ses alentours toute la tristesse qu'ils pouvaient contenir en eux, tout en ayant tout de même gardés la force de rester élevé, malgré l'impression oppressante qu'ils imprégnaient chaque habitant de ce bas monde. Il y aurait eu une mer ou un océan dans la proximité que l'étendue d'eau aurait eu l'air calme et paisible, sans aucune vague, sans un cillement à l'horizon. Des gouttelettes fines tombaient de tout là-haut, tombant de feuilles en feuilles dans les seuls arbres qu'il y avait ici, venant assombrir à nouveau le paysage désert des environs. Personne ne se trouvait à l'extérieur tellement la température était terne et sans vie. Même les seuls enfants de l'établissement n'étaient pas sortit pour s'amuser quelque temps sous la pluie. Oublier qui ils étaient l'instant d'une douce douche. Oublier les problèmes de leurs parents à tenter de les faire sortir d'ici, de les faire échapper à ce triste sort qui les attendait à toutes les intersections de corridors. Il n'y avait rien, rien pour égayer cette journée terne. Rien.

Une silhouette de grande taille, vêtue d'une cape d'un noir impénétrable, le capuchon relevé sur la tête à l'instar des maîtres du Moyen Âge, s'avançait dans les champs vers une direction inconnue. Les grandes bottes blanches et élégantes de ses pieds n'étaient même pas souillées par l'eau, la terre ou le foins. Aucun de ses vêtements ne semblaient rester agripper aux mauvaises herbes qui s'éparpillaient ainsi, désordonnés et mouillés, sous la pluie. L'homme releva d'un geste le capuchon, l'enfonçant encore plus profondément sur sa tête afin de protéger ses cheveux en bataille de la pluie. Celle-ci restait fine et docile, rien ne semblait présager un plus grand torrent. Les mains et les bras forts de l'homme se balançaient au même rythme que ses pas, rapides et agiles, forts sans pour autant être furibonds. Ses doigts ne dépassaient jamais le rebord de la cape noire, ne laissant rien paraître de ses mains. Son visage restait toujours fermé, sans expression qui aurait pu renseigner sur son identité. Sauf, peut-être, cette énorme balafre d'un rouge vif qui ornait son visage, débutant au milieu de son front pour se rendre au creux de sa joue revêche, passant inévitablement sur son œil gauche, le marquant d'une fine ligne tout aussi rouge sur le bleu sombre de sa pupille. Il regardait droit devant lui, la pluie et le vent qui se levait ne dérangeant en rien le rythme de sa marche. Rien.

Il avait depuis longtemps dépassé les limites du territoire qu'il devait respecter. L'homme s'en fichait carrément. Il ne risquait rien. Tout l'établissement s'acharnait à retrouver l'ancien directeur ou à lui trouver un remplaçant. L'un de ses co-directeurs ayant sans doute fuit l'endroit en même temps, ce serait sans aucun doute le deuxième co-directeur qui prendrait la tête de l'établissement. Et l'on avait ensuite entrepris de trouver un nouveau co-directeur afin de combler les vides. Des noms avaient été lancés, comme cela, et certains avaient été retenu. Takeshi Hayashi deviendrait maintenant le nouveau Directeur du laboratoire. Pour ce qui était de la co-directrice, première femme à posséder ce titre, mieux ne valait pas songer à elle. L'homme ne voulait pas se détourner de son objectif. Il devait se rendre là-bas, il n'avait aucun choix. Personne ne comprendrait, pas même celle qu'il avait laissé à l'établissement. Personne ne le comprenait. Personne. Tous tentaient de lui en donner l'impression, mais ce n'en était pas la véritable vérité. Il n'y en avait jamais eu de vérité, là-bas. Rien.

L'homme encapuchonné marchait depuis déjà une journée dans cette direction. Sans s'arrêter. Sans trop réellement manger – excepté les seuls petits gibiers qui se laissaient prendre dans ses filets trop adroit, étouffé à mains nues. Il n'avait pas encore dormit, marchant jour et nuit afin de se distancer le plus loin possible de cet endroit infernal. Il marcha encore deux jours comme cela, sans crainte, ni froid. Il ne portait qu'une seule arme sur lui, le reste étant resté là où il les avaient laissé: dans la chambre qu'il partageait avec sa compagne, sous le lit. Il n'avait pas voulu les laisser à la vue, il les y avait donc caché. Et elle ne s'en doutait toujours pas. La seule arme qu'il portait, sur la ceinture de cuire de son pantalon, était une superbe dague dont la garde, d'un bleu tout aussi sombre que ses yeux, était la reproduction parfaite en miniature de sa fantastique épée à deux mains, qu'il n'utilisait qu'à une. Surmontée de quelque rubis sombres, elle lui avait jadis appartenue. Arme dangereuse, même si elle en restait tout de même petite et légère. Le sang n'y avait jamais coulé, ni humain, ni animal. L'arme parfaite. La raison de ce voyage illégal. Et rien ne l'en empêchait. Rien.

Au bout de la quatrième journée, la quatrième de cette série de jours tristes et pluvieux, l'homme arriva enfin à l'approche de sa destination. Il se trouvait sur une falaise, entièrement dévastée. Les débris énormes, qui avaient composés l'ancien laboratoire, jonchaient toujours à l'endroit où montait la garde le premier bâtiment. Celui où on l'avait forcé à venir, à changer sa vie du jour au lendemain. D'une nuit à des siècles plus tard. La forêt, si bien entretenue jadis, avait pris des airs de réelle forêt à présent. L'immense mer que comportait le laboratoire avait à présent rejoint celle qui l'avait entourée tellement d'année depuis la construction de l'établissement. Les frondaisons, aussi solide avaient-elles pu paraître, n'était plus que déchets, ici et là. S'avançant, l'homme marcha dans cet endroit qu'il avait – cru, du moins – connaître dans ses moindres détails. Il passa, à l'endroit exact où se serait trouvée si elle n'avait pas tombée, par la porte qui donnait sur la forêt artificielle, pour entrer, ou du moins, se faufiler dans les décombres du bâtiment. Il n'en restait vaguement rien. L'immense salon, le grenier, la bibliothèque… Tout ce qui se trouvait au-dessus du rez-de-chaussée n'était que cendre et poussières.

Descendant au travers des vestiges de ce qui était auparavant les escaliers, l'homme se dirigea tout droit vers le sous-sol. L'endroit où tout avait recommencé pour lui. La salle où tous les accueils des mutants – personne tout à fait normale dotée de don qualifiés de pouvoirs - avaient lieux. Tous accueillis par la charmante jeune femme blonde au teint basané. Un partie du mur, celui le plus près de la table, semblait sur le point de s'effondrer. La scène qui s'y était déroulée plus d'un an auparavant était encore inscrite dans la mémoire de l'homme, scène qui, en temps normal, l'aurait fait esquisser un sourire sur son visage bronzé. Il se dirigea ensuite, silencieusement, comme si rien n'y personne d'autre ne vivait encore ici, il se dirigea vers le seul endroit encore presque intact de l'étage. À son grand étonnement, même si rien ne se lisait sur son visage sombre, la pièce avait gardé l'apparence que sa mémoire lui avait laissé. La chambre de sa douce était restée intacte après l'explosion du bâtiment, alors que tout le reste, les pièces plus éloignées, les étages supérieurs, tout le reste était réduit en cendres. Mais, malgré l'implacable résistance de la pièce, elle n'avait pas survécue au désastre. Tout était recouvert d'une épaisse couche de cendre et de poussière. Et aucun doute là-dessus, le plafond était encore en très bon état. Étrange.

Tournant sur lui-même, l'homme fit le tour de ce qu'il n'avait plus revu depuis l'incident. Les couvertures du lit avec lesquelles il avait bordé maintes et maintes fois sa douce et ses enfants. La commode face à laquelle il avait passé la première journée de son existence à câliner sa belle. Le lit qu'il avait partagé à de nombreuses reprises avec sa compagne. Celui dans lequel il avait battu son record de nombreuses siestes en compagnie du gamin qu'il gardait régulièrement. Le bureau sur lequel un tas de papier avaient été déposé par-ci par-là comme aide-mémoire, dont quelques uns venant de sa propre écriture pour rappeler une balade ou une soirée en tête à tête avec la jeune femme. Il reconnu même la carte qu'il lui avait envoyé pour l'inviter au restaurant du coin. La carte qui l'avait conduite à cette fameuse demande de fiançailles. L'homme la prit, l'épousseta des saletés, la plia soigneusement et la glissa dans l'une des poches de son pantalon. Il la lui ramènerait s'il reviendrait.

Soudain, l'homme se figea. Un bruit, quasi inaudible, l'avait mit sur ses gardes, près à la bataille. La porte s'était réouverte et cela l'avait alerté. Se retournant lentement vers celle-ci, aux aguets plus que jamais, il n'eut cependant pas le temps de distinguer quoi que ce soit avant d'entendre un nouveau bruit. Un bruit de fracas, comme si quelqu'un avait échappé quelque chose. Non, en fait, c'était le cas. Une jeune femme se trouvait dans l'encadrement de la porte, mains au-dessus du vide, ce qui semblait être des restes d'assiettes étant tombé au sol. Elle devait avoir à peine sa majorité. Ses joues étaient creuses et pâles, ses cheveux bruns mouillés lui dégoulinant sur son visage terne. Son regard d'effroi était posé sur l'homme, alors que celui-ci retirait le capuchon de sa cape noire. La jeune femme porta une de ses mains à sa bouche avant que ses yeux d'un rouge sombre ne se remplissent de larmes.

« Pa… pa-pa… Est-ce bien toi? »

L'homme la regardait toujours estomaqué par la jeune fille. Elle avait remarqué la balafre sur son œil gauche, la couleur bleu océan de ses yeux et son accoutrement. Elle l'aurait reconnue parmis tant d'autres, sans même avoir à utiliser ses pouvoirs dont la télépathie. Par contre, lui avait peine à en croire ses yeux. Était-ce un fantôme? À voir son état et le bruit qu'elle arrivait à faire ici, aucun doute, elle ne l'était pas. Et elle en avoir encore moins l'air lorsqu'elle se rua vers lui pour s'accrocher à son cou fortement. Tous les deux avaient fermés les yeux à présents. La jeune fille pleurait à chaudes larmes, mâchant presque chaque mot à cause de ses sanglots.

« Papa… j-je suis dé-solée… j'ai-j'ai rien pu faire p-pour t'ai-der… 'con-contente que tu s-sois là…

- Chut, calme-toi… Il n'y a plus rien, je suis là… Il fallait bien quelqu'un pour venir te chercher, Merona… »

][SUITE][

L'homme laissait filer ses larmes sur ses joues, heureux d'avoir retrouvé celle qu'il venait à tout prix chercher. Peut-être aurait-il été mieux que ni lui ni elle ne retourne au second établissement, mais qu'importe l'endroit où ils seraient, ils risquaient encore plus d'ennuis à un endroit comme à l'autre. Il frictionna le dos de la dénommée Merona longuement, sans s'en lasser. Comment avait-elle pu passer autant de temps que cela seule, dans un endroit à demi démolis et ravagé depuis longtemps? Il n'avait pas espéré la trouvé ici, seulement revoir une dernière fois les décombres, enfin ce qui en restait. Il aurait très bien pu la retrouver sur la plage, dans un abris de fortune ou dans une grotte, au milieu de la forêt, voir même dans une famille de la ville qui aurait été assez généreuse pour la garder en leur compagnie.

« Tu m'as tellement manquée… Plus jamais je ne resterai là à attendre que les autres agissent à ma place… J'aurai dû venir te chercher plus tôt… C'que j'ai été bête… »

Laissant sa fille de 17 ans continuer de sangloter, l'homme la souleva aisément pour ensuite aller s'asseoir avec elle sur l'un des deux lits de la chambre. La gardant contre lui pour ne plus jamais avoir à la perdre à nouveau, il retira sa cape qu'il laissa tomber sur le lit voisin. Longtemps, il fit glisser ses doigts d'homme dans ses cheveux, déposant un baiser rassurant sur son front de temps à autre. Assise sur ses genoux, elle se laissait bercer par son père jusqu'à ce que celui-ci ne désire rompre le silence de leurs retrouvailles, entrecoupé de leurs sanglots combinés de Moréens.

« Dis-moi… depuis combien de temps es-tu ici?

- Dès que la région a commencé à être inondée par les pluies…, fit-elle, ayant relevé la tête. C'est devenu presque une rareté de voir le ciel bleu et le soleil au-dessus de la ville… Personne n'est venu pour éteindre l'incendie puisque la température s'en ait chargée… J'ai seulement… Je me suis occupée du reste, de ce qui n'était pas éteint dans le coin… J'ai perdu le décompte des jours…

- Ne t'en fait pas pour ça, ma grande, ce n'est plus important maintenant…

- Où est Elizabeth? Et les garçons?, demanda-t-elle, légèrement inquiète. Ils ne sont pas…

- Non, non, là, tu t'en fais pour rien, mon cœur. Ils sont au second établissement. Celui en cas d'incident comme celui-ci… J'avais… disons que j'avais un grand besoin de revenir seul ici. Elizabeth m'y a presque forcé tellement j'étais en train de déprimer là-bas. Mais maintenant, je n'ai plus de raison. Je t'ai retrouvée… »

Le jeune homme serra fortement, sans pour autant lui broyer les os du corps, sa fille. Ils se devaient de rentrer, maintenant qu'il l'avait retrouvée. Sinon, tous les deux auraient d'énormes ennuis à leur arrivée. Déjà que le jeune homme aurait affaire à sa fiancée… Combien de fois s'était-il promis de lui laisser un message pour l'avertir de ses intentions? Combien de fois l'avait-il fait, justement? La différence était là. Il lui avait bel et bien écrit un mot pour l'avertir de sa destination. Mais où se trouvait se bout de papier? Sous son oreiller, dans la chambre qu'il partageait avec elle… À moins de n'avoir décidée de fouiller dans toute la pièce afin d'y trouver quelque chose l'aidant à trouver la signification de son départ, elle ne le trouverait sans doute pas. L'idée qu'elle puisse avoir fait laver les couvertures de son lit était plus ou moins plausible aussi et sans doute moins désastreuse. Peut-être même l'aurait-elle déjà trouvé en dormant, alors qu'une de ses mains se serait glissée sous l'oreiller… M'enfin, toutes ces hypothèses étaient crédibles, même si la première avait plus de chance de s'être produite.

Aidant sa grande fille à ramasser les quelques objets qu'elle tenait à ramener avec elle, les deux jeunes gens continuèrent de bavarder, éclatant en sanglots pas moment pour ce qui était de la demoiselle, la consolant pour ce qui était du jeune homme. Ils repartirent, sous les yeux désespérés de Merona, aussitôt, alors que la nuit n'était qu'à quelques heures seulement. Il leur fallait partir au plus vite. Le jeune homme n'était en aucun cas sûr que les traqueurs n'étaient pas à sa poursuite aussi, en ayant compte de son absence. Et il fallait compter sur la nouvelle co-directrice là-dessus. Le jeune homme aurait de plus en plus de difficulté à lui échapper à présent. Et lui échapper n'était que pour s'éviter lui-même de la tuer et de provoquer la colère de sa protectrice. Si elle finissait par avoir le grappin sur lui, c'en était fini de lui. Il serait à nouveau sous son charme dévastateur et briserait contre son gré le cœur de sa douce Elizabeth.

La nuit s'était rapidement amenée sur les deux voyageurs. Le chemins serait sans doute plus long à deux que seul, même si le jeune homme pouvait compter sur la légère force plus imposante de sa fille. Elle était quand même beaucoup plus fragile que lui, qui avait des années d'entraînement sur sa liste. Ils mangèrent en chemin et le jeune homme dû porter sa fille dans ses bras tout au long de son sommeil afin de perdre le moins de temps possible. Elle avait survécu, mais une bonne toilette, un bon repas et une longue nuit de sommeil serait les bienvenu pour tous les deux. Spécialement le jeune homme. De plus, il tenait à ce qu'un infirmier ou un médecin puisse vérifier son état, afin de vérifier qu'elle n'avait contracter aucune maladie néfaste.

Après cinq longs jours, les deux fugitifs avaient à nouveau regagné le bâtiment qui les avait forcés à venir dans leur futur à eux.